mercredi 30 mars 2011

Le temps de l'Amour mMccullough


Le Temps de l'amour : quel mauvais titre pour un si beau roman. Car le temps de l'amour dont il est question, il ne vient qu'au bout de 600 pages... Alors que se passe-t-il avant? Je vais essayer de vous le dire, sans tout vous dévoiler pour que vous ayez encore le plaisir de la surprise, et en essayant de vous faire partager mon plaisir à lire ce livre.Le contexte : Le dix-huitiéme siècle, le début de l'ère industriel en Australie : une époque et un lieu que l'on ne connait pas beaucoup, et le premier avantage de ce livre c'est ça : le dépaysement. L'auteur est elle-même d'origine australienne, et elle parle de cet état avec beaucoup de talent.
L'histoire : Une jeune fille très innocente de la campagne écossaise est demandée en mariage par son cousin, qui à quinze ans de plus qu'elle, qui a voyagé, qui est immensément riche, et qui a pour maitresse une ancienne prostituée...Bien sur ils ne sont pas heureux ensemble, lui finit par l'aimer, elle en a peur puis le déteste. Ils ont ensemble deux filles, dont l'une qui est attardée mentale, qui se fait violer à 14 ans. C'est très résumé, en 700 pages il se passe bien sur beaucoup d'autre choses, mais tout dire serait trop long...Les personnages : Pas de manichéisme, les personnages ont pleins de défauts, parfois on les déteste pour leur bêtise et leur aveuglement, parfois on les comprend, parfois ils nous touchent...Tous ces personnages sont travaillés, ils sont un réel caractère, et une vraie évolution.
Le style : Colleen MacCullough a beaucoup de talent, un style très travaillé, et une atmosphère particulière se dégage de chacun de ses romans. Le charme opère une fois de plus, on se laisse embarquer dans cette aventure très vite, et on en sort difficilement, un peu ému...Le dénouement : Non, je ne vous dirai pas comment ça finit!Sachez juste que la fin n'est pas belle pour tous le monde, et que la mort de l'un des personnages sera sa plus belle preuve d'amour à une femme qui ne l'a jamais aimé...
Conclusion : Malgré le titre, malgré mon résumé très incomplet, ce roman n'est pas un roman d'amour, mais un roman d'amourS : car il décrit le désir, la jalousie, l'amour d'une mère pour sa fille, la désamour d'une mère pour sa fille, l'amour d'un père pour un fils qu'il n'a pas eu. L'amour entre un homme et une femme aussi, sous toutes les formes que peuvent prendre l'amour.Et puis aussi l'ambition humaine, l'aveuglement d'un homme, la capacité d'une femme à survivre, l'abnégation d'une autre femme...

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